![]() Fran Lejeune et Jean-Michel Rolland |
JEAN-MICHEL ROLLAND Arts Numériques |
FRAN JIM ![]() |
Souvenirs est une série de 6 photovidéographies (photographies qui se transforment dans le temps pour devenir œuvres d’art vidéo) dont la déconstruction de l’image nous rappelle le caractère fluctuant de notre mémoire. Raouf, François, Kayvan, Céline, des filles rencontrées à Tokyo - ou encore moi-même en proie à une émotion forte - sont autant de souvenirs personnels encodés sous format numérique dont le caractère tangible m’apparaît aujourd’hui contestable : un simple déplacement des pixels suffirait à les faire basculer dans l’abstraction. Diffusions : • 09/2023 : Escalatronica, Lanus (Brésil), série complète • 11/2023-03/2024 : XOR Space - Self as service, The Wrong Biennale, SOUVENIRS:JIM • 06-09/2024 : Paxos Biennale, Paxos (Grèce), SOUVENIRS:RAOUF |
Souvenirs is a series of 6 photovideographies (photographs that transform over time to become works of video art) whose deconstruction of the image reminds us of the fluctuating nature of our memory. Raouf, François, Kayvan, Céline, girls I met in Tokyo - or even myself in the grip of a strong emotion - are all personal memories encoded in digital format whose tangible character seems to me questionable today: a simple movement of pixels would be enough to make them fall into abstraction. Screenings : • 09/2023 : Escalatronica, Lanus (Brazil), complete series • 11/2023-03/2024 : XOR Space - Self as service, The Wrong Biennale, SOUVENIRS:JIM • 06-09/2024 : Paxos Biennale, Paxos (Greece), SOUVENIRS:RAOUF |
Durée : 3mn15s – 1920*1080 – stéréo – 2023 Fran Lejeune : "Jean-Michel Rolland travaille depuis de nombreuses années sur la trace laissée par le pixel dans son déplacement dans l’écran, en jouant sur son opacité, sa vitesse ou sa saturation. La signature de l’artiste consiste à ne jamais dissocier le son de l’image qui sont gérés par le même algorithme. Dans la série intitulée Souvenirs, Jean-Michel Rolland a recours à des images fixes, des photographies prises lors de ses divers séjours à Paris, en Allemagne, au Maroc ou à Tokyo, qu’il anime." |
Length : 3mn15s – 1920*1080 – stereo – 2023 Fran Lejeune : "Jean-Michel Rolland has been working for many years on the trace left by the pixel as it moves across the screen, playing on its opacity, speed or saturation. The signature of the artist consists in never dissociating the sound from the image which are managed by the same algorithm. In the series entitled Souvenirs, Jean-Michel Rolland uses still images, photographs taken during his various stays in Paris, Germany, Morocco or Tokyo, which he animates." |
SOUVENIRS:FRANCOIS | |
Durée : 2mn00s – 1920*1080 – stéréo – 2023 |
Length : 2mn00s – 1920*1080 – stereo – 2023 |
SOUVENIRS:CELINE | |
Durée : 2mn45s – 1920*1080 – stéréo – 2023 Fran Lejeune : "Roland Barthes, dans La chambre claire, s’interrogeait sur le lien entre la photographie et le souvenir. Il estimait que le souvenir d’un être cher se logeait dans des détails qui émergeaient à la surface de notre esprit tel un sourire ou une senteur. La photographie servirait alors d’aide-mémoire sans contenir le souvenir qui le déborde et lui échappe. De même, dans la vidéo intitulée Souvenirs:Céline, le portrait d’une jeune femme se déconstruit au lieu de se reconstituer en une image cohérente. Les dents d’abord – omniprésentes – deviennent animales, le chapeau ensuite se transforme en pétale de fleur. Le souvenir n’est plus que couleur et textures dans un ballet vertical qui emporte tout sur son passage." |
Length : 2mn45s – 1920*1080 – stereo – 2023 Fran Lejeune : "Roland Barthes, in La chambre claire, wondered about the link between photography and memory. He believed that the memory of a loved one was lodged in details that emerged on the surface of our mind like a smile or a scent. The photograph would then serve as an aide-memoire without containing the memory that overflows and escapes it. Similarly, in the video entitled Souvenirs:Céline, the portrait of a young woman is deconstructed instead of being reconstituted into a coherent image. First the teeth – ubiquitous – become animal, then the hat turns into a flower petal. The memory is nothing more than color and textures in a vertical ballet that sweeps away everything in its path." |
SOUVENIRS:KAYVAN | |
Durée : 1mn43s – 1920*1080 – stéréo – 2023 Fran Lejeune : "Prise sur le vif, la photographie de l’artiste avec Kayvan ne résiste pas non plus à la pixellisation de l’image et à la dynamique qui lui est imposée. Comme Roland Barthes reconnaissait « presque » sa mère sur une photo, Jean-Michel Rolland revit « presque » ce moment festif noyé dans un magma en noir et blanc à travers lequel les visages transparaissent de temps à autre. Si pour Roland Barthes la photographie analogique atteste que ce souvenir « a été », pour Jean-Michel Rolland ce temps suspendu se détruit aussitôt grâce au numérique. Il rejoint en cela Bernard Stiegler pour qui l’epokhe, le temps suspendu, est à la fois maintenu et radicalement mis en doute. En détruisant la précision de la photographie-souvenir, l’artiste affirme par là une sorte de désintérêt pour le passé ou du moins pour les images qui le figent. Si la photographie argentique attestait d’une présence passée et ne mentait pas, l’artiste détruit toutes ces certitudes avec l’image numérique où chaque pixel peut être déplacé, voire tronqué." |
Length : 1mn43s – 1920*1080 – stereo – 2023 Fran Lejeune : "Taken on the spot, the artist's photograph with Kayvan does not resist either the pixelation of the image and the dynamic imposed on it. As Roland Barthes "almost" recognized his mother in a photo, Jean-Michel Rolland "almost" relives this festive moment drowned in a black and white magma through which the faces show through from time to time. If for Roland Barthes analog photography attests that this memory “was”, for Jean-Michel Rolland this suspended time is immediately destroyed thanks to digital. He joins in this Bernard Stiegler for whom the epokhe, suspended time, is both maintained and radically questioned. By destroying the precision of souvenir-photography, the artist thereby affirms a kind of disinterest in the past or at least in the images that freeze it. If analog photograph attested to a past presence and did not lie, the artist destroys all these certainties with the digital image where each pixel can be moved, even truncated." |
SOUVENIRS:JIM | |
Durée : 1mn00s – 1920*1080 – stéréo – 2023 |
Length : 1mn00s – 1920*1080 – stereo – 2023 |
SOUVENIRS:TOKYOGIRLS | |
Durée : 1mn12s – 1920*1080 – stéréo – 2023 |
Length : 1mn12s – 1920*1080 – stereo – 2023 |